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Tirésias et les ombres errantes du « Ménon » de Platon (« Ménon », 100 a)

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Conférence de Jean-Philippe Ranger sur Platon.

Description

À la fin du Ménon, Socrate compare l’homme politique capable d’enseigner la vertu à « Tirésias chez les morts » (Ménon, 100 a). Il cite ensuite un vers de l’Odyssée, où Tirésias est le seul dans l’Hadès à conserver « le sens (πεπνῦσθαι) parmi les ombres errantes » (Odyssée, X, 495). Je défends la thèse selon laquelle le contraste entre Tirésias et les autres morts dans l’Hadès tel qu’il est décrit par Homère enrichit notre compréhension de la distinction platonicienne entre savoir et opinion vraie.
Mon argument se développe en trois parties. D’abord, j’examine l’usage différent de la référence à Tirésias et aux ombres de l’Hadès dans le Ménon et en République, III, 386 d, que Platon range parmi les mythes à censurer. Ensuite, j’analyse la conception homérique de la mort ainsi que le portrait de Tirésias des chants X et XI de l’Odyssée, montrant que les facultés cognitives conservées par le devin dans l’Hadès sont liées à la délibération et à l’action, deux facultés essentielles à l’homme politique. Enfin, je montre que l’éloge mitigé des hommes politiques qui gouvernent au moyen de l’opinion vraie du Ménon (99 b – 100 c) est en réalité un reproche à l’encontre de ceux qui gouvernent sans pouvoir faire usage de leur capacités délibératives.

Ouverture

Mercredi 12 mars 2025 à 18h.

Tarifs

Gratuit.

Localisation

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