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Eglise du Roux

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Village en pierre niché au fond d'une vallée ensoleillée. La rue principale passe devant l'église Saint Sylvestre, connue pour abriter la pierre de Sainte Abeille, une pierre à cupule (avec un trou) qui guérirait les bourdonnements d'oreille.

Description

Inscrit au pôle d’Economie du Patrimoine.
Au Roux, on n’a pas toujours connu la grande église au milieu du village. Depuis le moyen-âge, il se trouvait une petite église romane juste au-dessus de la maison seigneuriale, (actuellement connue sous le nom «Veï Tavelat») et en dessous du château qui se situait sur le rocher dominant le village du Roux. Actuellement, on ne trouve plus trace de cette église si ce n’est que le nom du lieu : le Serre de l’Eglise.
L’église n’était pas très grande, ce qui porte à croire qu’on a décidé de construire une église plus spacieuse afin de pouvoir accueillir un nombre plus important de fidèles, la population au Roux étant toujours en pleine croissance en ce milieu du 19e siècle.
Par chance, il se trouve dans les archives communales un cahier qui comporte les délibérations et comptes de la fabrique de l’église du Roux qui nous éclaire un peu sur les conditions de la construction de la nouvelle église. (La fabrique étant un groupe de clercs ou de laïcs chargé de l’administration financière d’une église). Laconstruction de l’église au Roux a été établie et formée par l’évêque Monseigneur de Chabot et agréée par le gouvernement le 19 floral an 12 de la république (le 9 avril 1804). Elle était composée de cinq membres. Ce conseil au Roux était présidé par le curé Jean Pierre Chareyre à l’époque qui nous intéresse. Il semble que les comptes du conseil de la fabrique n’étaient pas très à jour pendant la construction de la nouvelle église vu qu’on décida de faire l’achat d’un cahier pour noter après coup les événements et les dépenses.
L’ancienne Eglise fut rasée et les pierres réemployées pour la construction de la nouvelle église.
Elle se trouvait apparemment dans un si mauvais état qu’on n’envisagea même pas la restauration ou la consolidation de l’édifice, la voûte et/ou les murs étant en train de s’écrouler. Malheureusement, on ne connaît aucune photo ou dessin représentant cette ancienne église romane à part le plan de masse figurant sur l’ancien cadastre.
Mais on doit imaginer une église de taille modeste, de 15 mètres de long, l’abside comprise, sur 8 mètres de large environ en extérieur, orientée traditionnellement tant que possible dans le sens ouest – est, avec une petite fenêtre dans l’abside à l’est par laquelle la lumière du soleil levant fut projetée sur l’autel, et un clocher abritant au moins une cloche, vu qu’on la retrouvera dans la nouvelle église. Cette première église fut donc à la taille de la paroisse du Roux, comparé à Notre Dame de Prévenchères à Montpezat ou l’église de l’abbaye de Mazan.
L’architecte Vallier de Privas, qui a réalisé les plans de la nouvelle église, a visiblement voulu garder l’aspect de l’ancienne église romane en dessinant un clocher-peigne traditionnel pour la région, avec le chœur arrondi, voûté en cul-de-four, une nef unique voûtée, tout en gonflant les volumes. Mais ce sera une construction moderne, sans contreforts ou arcs de décharge.
On sollicite bien sur l’aide du gouvernement qui alloua une somme de 3138 F, 45 centimes.
Les habitants de la paroisse ont consacré près de 2000 journées de prestations en charriant des matériaux pour « sieur Jean Baptiste Ferant, maître maçon habitant à Lalevade, commune de Nieigles, celui-ci ayant pris les travaux au rabais à exécuter par économie, de manière que tous les travaux soient exécutés d’une manière légale au sens du gouvernement et soient approuvées par l’architecte. »
Comme on a construit au moindre frais, la construction aurait coûté 11 106 F. le 26 mai 1846.
C’est finalement le mardi 18 août 1846 qu’a lieu la « Bénédiction de la nouvelle église du Roux, dédiée à la très sainte vierge dont nous avons choisi la fête de l’assomption pour fête patronale. La patronne ainsi que la fête ont été désignée par l’Evêque par lettre du premier août 1846. » En 1879 on revient au patron de toujours, Saint Sylvestre, pour une raison qu’on ignore. 1864 : un nouvel autel est construit.

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